Interview structure adhérente : Laurent Senftleben, Ville de Colombes

Laurent Senftleben

Ville de Colombes

Aujourd’hui, nous vous présentons un adhérent structure du Graine Île-de-France : la Ville de Colombes ! Laurent Senftleben, responsable du service Écologie Urbaine de la ville, a accepté de réaliser une interview pour se présenter :

Pouvez-vous s’il vous plaît me décrire votre structure ?

Le service Écologie urbaine de la ville de Colombes a en charge plusieurs grandes missions : l’éducation à l’environnement, la connaissance, la préservation et la gestion de la biodiversité (sciences participatives, gestion écologique …), le développement de l’agriculture urbaine (potagers pédagogiques, Jardins partagés, permis de végétaliser…) et un dernier volet sur la veille environnementale (bruit, antennes relais, climat-énergie…).

Nous sommes 14 agents issus de filières techniques, administratives et d’animation à œuvrer, à différents niveaux, en faveur de la transition écologique. Mon service s’appuie sur 3 éco-sites dont la gestion et l’animation que nous y pratiquons en font des outils d’éducation à l’environnement privilégiés. Ces lieux sont assez complémentaires :

  • Le Centre Nature est un jardin pédagogique, écologique créé en 1936 sous l’impulsion du front populaire. Il constitue un patrimoine culturel et environnemental important pour la ville,
  • La Coulée Verte, créée en 1995 puis complétée par une deuxième tranche en 2006 est un corridor écologique urbain, classé espace naturel sensible.
  • La Prairie du Moulin Joly regroupe des zones de prairies, de récupération des eaux pluviales, de bosquets, d’éco-pâturage et d’agriculture urbaine (jardins partagés, petite ferme…).

Nous travaillons avec tout type de public, à savoir le grand public, les scolaires, les accueils de loisirs, les intergénérationnels et les publics en situation de handicap, avec lesquels nous menons des chantiers nature et des projets de jardins partagés. En plus de ces missions, le service a vocation à infuser les questions d’écologie au sein des différents services et projets de la ville. L’éducation à l’environnement est également menée en interne avec les différents services lorsque nous proposons notre vision écologique de l’espace public (mise en place de nichoirs, de composteurs, de jardins participatifs, permis de végétaliser…). Plusieurs nouveaux projets sont portés par l’aménageur EcoUrbain qui me convie à des réunions de travail pour créer la ville de demain, plus résiliente et écologique. Je travaille aussi beaucoup avec l’EPT Boucle Nord de Seine sur la réalisation d’un plan nature, des ateliers d’agriculture urbaine, le Plan Climat Air Energie, les études sur la surchauffe urbaine…

Quelles actions EEDD menez-vous ?

Il y a une vraie culture de l’éducation à l’environnement à Colombes, notamment dans les écoles et on ne peut répondre qu’à 70% de la demande des scolaires malgré une équipe de 6 éco-animateurs. Cela est en partie lié à l’histoire du Centre Nature qui a été géré par des enseignants pendant de nombreuses années. Aujourd’hui, on distribue un programme pédagogique, auprès des enseignants qui peuvent candidater à une thématique de leur choix. On peut proposer des séances de jardinage, de sciences participatives, d’observation du cycle des saisons, de Développement Durable, du bien-être animal, des oiseaux, des insectes…

Nous créons également un programme semestriel d’animations grand public :

On anime notamment des soirées chauve-souris, les journées du patrimoine, la fête de la biodiversité, des sciences participatives, des cours de jardinage et de compostage, qui sont ouverts à tous les habitants les week-ends ou les mercredis.

L’éducation à l’environnement c’est notre ADN, la raison d’être du service !

Toutes ces actions se passent sur nos éco-sites, dans certains squares et dans les écoles, mais la mairie aimerait étendre les pratiques de gestion et d’animation mises en place sur d’autres espaces de la Ville.

Auriez-vous un exemple de projet mené avec le Graine ?

Dès que j’ai pris le poste de chef de service en 2011, j’ai souhaité que nous adhérions au Graine IdF mais à partir de 2016, nos missions se sont multipliées et nous avons eu des difficultés à consacrer du temps au Graine. Au départ on avait réussi à participer à la vie du réseau. On avait notamment fait un super évènement en 2014. Il s’agissait d’une journée d’échanges sur les approches artistiques dans l’éducation à l’environnement au Centre Nature. Lors de cette journée, on avait reçu de nombreux adhérents. C’est, selon moi, la collaboration la plus marquante qu’on ait eu avec le Graine IdF. On avait une centaine d’adhérents qui étaient passé sur la journée. On avait notamment organisé des groupes de travail, du green graffiti, des contes sonores…

Que souhaitez-vous pour le réseau du Graine IdF en 2035 ?

Mes animateurs sont ceux qui ont le plus vocation à venir sur les journées d’échanges du Graine, mais il y a aussi des offres de l’ARB et c’est difficile de se rendre partout. Le Graine est encore identifié comme un réseau assez associatif, ce qui fait qu’on aborde peut-être trop peu les problématiques des structures publiques d’EEDD. Un souhait de ma part serait donc que le réseau aborde davantage des enjeux et des sujets qui s’approchent plus du contexte des collectivités.

Je pense également qu’il faudrait réussir à travailler sur les nouvelles questions telles que celles de l’agriculture urbaine, avec un appui technique notamment sur la pollution des sols. J’aimerais aussi que nous ayons la possibilité d’avoir un réseau partagé dans lequel nous déposerions des documents, des exemples de conventions, des méthodologies, des préconisations, des fiches projets…

Par ailleurs, il y a la thématique de la condition animale qui s’est notamment invitée lors des dernières élections municipales. C’est également une question d’éducation à l’environnement émergente, tout comme la santé environnementale.

Les difficultés de mobilités sont également un frein à la participation aux actions du réseau. Le format des visioconférences peut être intéressant lorsqu’on a une charge de travail importante. Dans la fonction publique il existe le principe de mutabilité qui amène les collectivités à s’adapter à l’évolution de la société, des techniques de communication, des besoins des administrés… au changement. On peut souhaiter au Graine d’être toujours dans la mutabilité, l’ouverture et l’attention portée au changement.

 

Vous pouvez retrouver le site internet de la structure juste ici : https://www.colombes.fr/

Interview structure adhérente : Matthieu Cwieczak, Planète Sciences Île-de-France

Matthieu Cwieczak

Planète Sciences Île-de-France

Aujourd’hui, nous vous présentons un adhérent structure du Graine Île-de-France : Planète Sciences Île-de-France ! Matthieu Cwieczak, chargé de communication de la structure, a accepté de réaliser une interview pour se présenter :

Pouvez-vous s’il vous plaît me décrire votre structure ?

Planète Sciences Île-de-France est une association de diffusion de la culture scientifique fondée en 1983. Nous intervenons autour de la grande couronne d’Île-de-France, à savoir la Seine-et-Marne, l’Essonne, le Val d’Oise et les Yvelines. Nous diffusons la culture scientifique auprès des jeunes de 8 à 25 ans, dans les établissements scolaires, les accueils de loisirs et les évènements tous publics. Nos actions scientifiques sont centrées autour de cinq thématiques : l’archéologie, l’astronomie, l’environnement, l’espace et la robotique.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

Au sein de la thématique environnement, nous traitons les sujets du changement climatique, des gestes écologiques, des écosystèmes, du cycle de l’eau,… c’est assez varié. Nous réalisons les ateliers directement dans les classes, et choisissons celui que nous allons mettre en œuvre en fonction du projet mis en place avec l’enseignant. Parfois, nous emmenons les enfants sur des sites pour leur faire découvrir leur environnement avec sa faune et sa flore. On leur explique la chaine alimentaire, la saisonnalité des germinations et floraisons, les différents biomes, ils observent les espèces animales et végétales. On essaye de faire en sorte que les jeunes expérimentent par eux-mêmes en observant et en testant leurs hypothèses. Nous pensons que c’est de cette façon que l’apprentissage est le plus efficace.

Auriez-vous un exemple de projet mené avec le Graine ?

Essentiellement entre 2012 et 2021 nous avons été formateurs pour des modules proposés par le Graine IdF.

Que souhaitez-vous pour le réseau du Graine IdF en 2035 ?

Nous n’avons pas de suggestions particulières à faire, nous sommes satisfaits d’être adhérents du Graine Île-de-France ! 

Vous pouvez retrouver le site internet de la structure juste ici : https://www.planete-sciences.org/iledefrance/

Interview structure adhérente : Anne Didier-Pétremant, De mon assiette à notre planète

Anne Didier-Pétremant

De mon assiette à notre planète

Aujourd’hui, nous vous présentons un adhérent structure du Graine Île-de-France : De mon assiette à notre planète ! Anne Didier-Pétremant, fondatrice et directrice de la structure, a accepté de réaliser une interview pour se présenter :

Pouvez-vous s’il vous plaît me décrire votre structure ?

J’ai créé l’association De mon assiette à notre planète il y a 20 ans. L’idée de départ était de faire le lien entre notre alimentation et plus largement l’environnement, puisque dans le nom de l’association il y a « MON assiette » et « NOTRE planète ». Mon ambition était également de rendre les élèves acteurs de leur alimentation. Aujourd’hui, j’interviens dans le champ de l’éducation à l’alimentation durable et au goût, de la crèche à la maison de retraite, auprès de tous publics donc, et de trois manières différentes. Tout d’abord, par le biais d’une activité de conseil, que j’exerce essentiellement auprès de la restauration collective. Secondement par une activité de formation. Je suis formatrice, notamment pour le CNFPT, sur les sujets du gaspillage alimentaire et de l’éducation au goût, qui sont des leviers pour accélérer la transition alimentaire nécessaire pour répondre aux défis du changement climatique. Enfin, ma troisième activité consiste en des interventions, surtout en milieu scolaire, au travers de projets de réduction du gaspillage alimentaire, d’économie circulaire et d’éducation au goût. Par ailleurs, j’interviens également auprès du grand public, lors d’évènements autour de la transition écologique et de l’alimentation durable.

J’ai également été co-fondatrice, en 2016, d’Excellents Excédents, une entreprise sociale qui redistribue les excédents de la restauration collective à des associations de solidarité. J’ai ainsi commencé à travailler sur les sujets de la précarité alimentaire, d’accès à l’alimentation, de justice alimentaire et de pouvoir d’agir des personnes en situation de précarité. J’anime des ateliers de cuisine, d’échanges de pratiques et de savoirs avec des personnes en situations de vulnérabilités économiques et sociales.

Le sens de mon engagement est d’accompagner les personnes vers une transition alimentaire pour une alimentation favorable à la santé, plus respectueuse des hommes et des femmes qui la produisent, plus respectueuse de l’environnement et accessible au plus grand nombre. C’est vraiment stimulant et engageant dans le contexte actuel. 

Quelles actions EEDD menez-vous ?

L’éducation à l’alimentation durable et au goût est liée à l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD). Dans un projet d’éducation à l’alimentation on aborde inévitablement les questions de santé des sols, les impacts des pratiques alimentaires sur la biodiversité, l’eau, l’air, le climat. Le gaspillage alimentaire est d’ailleurs le reflet d’une moindre valeur accordée aux aliments et à l’alimentation en partie parce que le mangeur s’est distancié de la terre et de la nature, du vivant au sens large. « One health », une seule santé des hommes, des animaux et de l’environnement !

Auriez-vous un exemple de projet mené avec le Graine ?

Je suis intervenue dans le cadre d’un projet de lutte contre le gaspillage alimentaire que le Graine à mené pour EST ENSEMBLE, en Seine-Saint-Denis. C’était un projet coordonné par Clément Charleux, alors animateur réseau du Graine, dans lequel intervenaient également deux autres structures du Graine Île-de-France, PikPik et Planète Sciences. Il avait pour objectif d’accompagner les équipes pédagogiques et de restauration d’établissements scolaires à réaliser un diagnostic du gaspillage à la cantine puis à mener des actions correctives. J’avais insufflé une approche d’éducation au goût dans ce projet, car l’éducation au goût est un levier incontournable des projets de lutte contre les pertes et gaspillages. Et ça marche ! Par exemple, des ateliers de découverte, avec les 5 sens, de la betterave, laquelle avait été fortement gaspillée par les convives, ont permis de réduire de 50% le taux de gaspillage de cette entrée, d’augmenter le taux de prise de 30% et, surtout, de permettre aux élèves éco-délégués engagés dans le projet de se régaler et de devenir de véritables ambassadeurs de ce légume souvent mal aimé en restauration collective.

Que souhaitez-vous pour le réseau du Graine IdF en 2035 ?

Je rêve d’un plus large engagement des institutions dans l’éducation à l’environnement et au développement durable car les besoins sont immenses, il faut « embarquer » largement tous les publics, et pour se faire, renforcer la sensibilisation, la formation et le pouvoir d’agir des personnes. Je pense également qu’il y a matière à développer tout d’abord l’interconnaissance puis, sûrement, dans un second temps, les projets coopératifs entre les acteurs de l’EEDD et les acteurs de l’éducation au goût et à l’alimentation durable, notamment dans le cadre de projets de santé environnement. A l’ANEG, l’Association Nationale pour l’Education au Goût dont je suis administratrice, de nombreuses structures articulent éducation au goût à l’alimentation durable et éducation à l’environnement.  

Vous pouvez retrouver le site internet de la structure juste ici : https://www.assiette-planete.fr/actus/

Interview structure adhérente : Frédéric Drieux, La Bergerie Nationale

Frédéric Drieux

La Bergerie Nationale

Aujourd’hui, nous vous présentons un adhérent structure du Graine Île-de-France : la Bergerie Nationale ! Frédéric Drieux, responsable de ferme pédagogique/service animation, a accepté de réaliser une interview pour se présenter :

Pouvez-vous s’il vous plaît me décrire votre structure ?

Je suis arrivé en 1996 à la Bergerie Nationale, en provenance du Pas-de-Calais, avec comme idée de monter une ferme pédagogique ou de me former à cette thématique. La Bergerie Nationale est une vieille institution, qui a connu un virage important dans les années 1994 – 1996, lorsque l’on lui a demandé de travailler sur, et donc de développer, des fermes pédagogiques, de l’agriculture durable, en somme une approche en lien avec le développement durable, afin de transformer le monde agricole. L’objectif était également d’ouvrir les fermes aux citadins.

La Bergerie Nationale dépend du ministère de l’agriculture, et développe ses missions en lien avec l’agroécologie dans le cadre de l’exploitation agricole, de fermes pédagogiques, de la formation et d’une mission nationale portée par les ingénieurs du site qui interviennent dans tous les lycées agricoles pour faire de la formation de formateurs auprès des formateurs des agriculteurs de demain. Ils les forment sur des sujets tels que les circuits courts, le bien-être animal, les fermes pédagogiques ou encore la rotation des cultures.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

Nous faisons beaucoup de choses puisque nous recevons plus de 110 000 visiteurs sur le site par an, dont 25 000 enfants et scolaires, dont certains en situation de handicap. Ces enfants viennent sur des projets à la journée, à la semaine ou à l’année, qui tournent autour de l’alimentation, du sol, de l’eau, des animaux avec les élevages ovins, bovins et les chevaux de trait, la basse-cour, la chèvrerie et les questions de bien-être animal. Outre ces scolaires, nous développons tout un évènementiel tout au long de l’année. Chaque vacance est thématisée, et ces quatre dernières années nous avons surfé sur les jeux olympiques, avec l’idée de proposer aux gens de s’amuser sur le site de la ferme mais en faisant toujours le lien avec notre projet d’établissement. Nous avons par exemple proposé du golf dans une prairie, mais avec à chaque trou une présentation d’une plante fourragère. Il y a toujours un lien fait avec la sensibilisation. Nous faisons aussi de la cohésion d’équipe, avec des entreprises qui viennent se former ici. Et nous proposons des formations, pour les animateurs agricoles.

Auriez-vous un exemple de projet mené avec le Graine ?

Nous avons adhéré au Graine en 1996, par le biais d’un collègue qui avait été président du Graine IdF. J’ai alors mis le pied à l’étrier et j’ai commencé à connaître les acteurs du Graine.  Je fais partie de la commission Jardin, nous étions très dynamiques au début. Avant d’être responsable de l’équipe d’animation, j’ai été animateur, avec une préférence pour le côté végétal qu’animal, donc j’ai développé beaucoup de choses sur le jardin. J’ai également participé aux deux éditions du manuel Jardiner au Naturel avec les Enfants (JANALE), que nous vendons toujours dans notre boutique.

Ce que je donne toujours comme retour d’expérience concernant le Graine IdF, c’est que je suis arrivé avec seulement un BAFA et une attirance pour l’agriculture et l’animation, mais sans formation, et j’ai énormément appris avec le Graine, sur la pédagogique de projet et la pédagogie de l’alternance. Finalement, ce que je retiens du Graine c’est l’approche éducative avec ce type de pédagogique, et la commission Jardin.

J’ai vraiment eu besoin de rencontrer toutes les personnes du Graine au début de ma carrière, j’ai même fait partie du conseil d’administration pendant un an, mais la surcharge de travail supplémentaire n’était pas bonne pour moi donc je n’ai fait qu’une année, et aujourd’hui je suis beaucoup moins disponible. Mais je lis vos newsletters, et elles sont importantes, tout comme le fait de se retrouver avec les anciens lors des Assemblées Générales et des rencontres telles que celle qui aura lieu chez La Sève et à laquelle je me suis inscrite.

J’avoue ne plus avoir trop besoin de participer aux formations du Graine IdF, car nous en avons des similaires chez nous.

Que souhaitez-vous pour le réseau du Graine IdF en 2035 ?

J’aimerais que le Graine IdF retrouve une stabilité. Je souhaiterais aussi qu’il crée davantage de liens entre les structures proches les unes des autres, pour me mettre en lien avec d’autres structures proches de mon territoire. Par exemple, on met en place la tonte des moutons sur un week-end, et je voulais développer des choses avec les Petits Débrouillards, et grâce au Graine j’ai pu prendre contact avec eux pour faire une animation ensemble. C’est ce genre de choses que je trouve intéressantes.

Vous pouvez retrouver le site internet du Conseil départemental juste ici :https://www.bergerie-nationale.fr/

Interview structure adhérente : David Binvel, Conseil départemental de l’Essonne

David Binvel

Conseil départemental de l’Essonne

Aujourd’hui, nous vous présentons un adhérent structure du Graine Île-de-France : le Conseil départemental de l’Essonne ! David Binvel, garde animateur du service des ENS, a accepté de réaliser une interview pour se présenter :

Pouvez-vous s’il vous plaît me décrire votre structure ?

Historiquement, il y avait deux directions du département de l’Essonne qui adhéraient au Graine : les Espaces Naturels Sensibles, gérés par la direction de l’Environnement, et le domaine départemental de Chamarande, qui est davantage géré par la direction de la Culture. J’ai travaillé dans les deux, puisqu’avant d’arriver aux ENS j’étais l’animateur nature de Chamarande. C’est un domaine départemental qui fait 100 hectares, ouvert au public, possède un centre d’hébergement qui reçoit des scolaires, avec des projets pédagogiques : autour des thématiques environnementale, patrimoniale, du bâti, et culturelle. J’étais l’animateur nature qui recevait les classes, et l’adhésion au Graine existait déjà quand je suis arrivé. Il y avait une double cotisation car les collègues des ENS cotisaient en même temps. A un moment on a regroupé cela.

Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) sont issus d’un texte de loi de 1985 qui donne compétence à tous les départements de France d’avoir une politique de protection de leurs milieux naturels rares et fragiles. Cette loi donne deux outils aux départements : l’outil foncier et l’outil financier. L’outil foncier se traduit par une politique d’acquisition via des zones de préemption. On a recensé les milieux naturels rares et fragiles (habitat et biodiversité) et tous les notaires possèdent cette carte de préemption, de sorte que dès qu’une parcelle privée est mise en vente sur ces zones, les notaires nous contactent et on est prioritaires pour ces acquisitions. L’objectif est que ces milieux rares soient classés N (non-constructibles) sur tous les PLU. L’outil financier se traduit quant à lui par une taxe. Notre service est le seul du département qui ne dépend pas du budget global du département, mais vit sur la taxe d’aménagement (TA) sur les permis de construire. C’est la taxe pollueur-payeur : quand des constructions sont autorisées, cela empiète sur la nature, dont on fait payer les permis de construire. Il y a une part communale, une part départementale et une part régionale. Le service des ENS récupère la taxe départementale à 100%. Avant le COVID, ça construisait beaucoup, donc on était à 14 millions d’euros de budget annuel, alors que cette année ce n’est plus que 10 millions d’euros. On achète des grosses entités, puis on fait t ravailler un bureau d’étude, qui réalise des inventaires sur la faune, la flore et la pédologie du site puis nous propose un plan de gestion et un plan d’aménagement. On leur demande un plan de gestion pour la biodiversité, et un plan d’aménagement car il doit y avoir une ouverture au public et de la sensibilisation du public. Par exemple, dans les marais de la vallée de l’Essonne, il y a beaucoup d’étangs, donc l’aménagement peut se traduire par la construction d’observatoires.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

Nous sommes environ 35 dans le service des ENS, divisé en 3 secteurs. Pour ma part je travaille dans le secteur Surveillance et Sensibilisation des Populations (SSP). Nous sommes 4 gardes animateurs, avec deux missions principales. Premièrement nous sommes assermentés police de l’environnement pour le braconnage pêche, chasse moto en forêt et pollution. Deuxièmement nous sommes animateurs donc on réalise des animations auprès du scolaire en semaine et du grand public en week-end via le programme des rendez-vous nature (réservation en ligne sur essonne.fr rubrique « Rendez-vous nature »). Nous avons un panel d’animations que l’on propose sur cette plateforme de réservation. Nous ne sommes pas les seuls gardes animateurs à proposer des actions de sensibilisation, mes collègues en font également, mais les gardes animateurs interviennent sur tout le département de l’Essonne, alors que la Maison de l’Environnement de Montauger dispose de ses propres animateurs qui n’interviennent que sur le domaine de Montauger. Le domaine de Montauger et nous travaillons principalement sur la biodiversité (faune et flore) et Montauger un peu sur le développement durable. Deux autres collègues font partie de la réserve nationale naturelle des sites géologiques de l’Essonne et travaillent quant à eux sur des animations de paléontologie et de géologie. Il y a aussi les Jardins Naturels Sensibles (JNS), fruit d’une déclinaison d’une charte d’adhésion à une bonne gestion d’un potager. Les gens s’inscrivent et disposent alors de pleins d’informations pour gérer écologiquement leur jardin, auxquelles sont associées des animations.

Toutes ces compétences sont faites en interne, mais nous disposons également d’une enveloppe budgétaire pour des prestataires qui interviennent dans des secteurs que nous ne maitrisons pas, tels que l’astronomie par exemple. On demande des conférenciers du MNHN également. Tout est entièrement gratuit pour le public. Montauger ont des animations spécifiques pour les jeunes le mercredi après-midi, et interviennent également auprès de publics spécialisés.

Quant à Chamarande, il ne s’y passe plus grand-chose en matière d’environnement. Lorsque j’y travaillais, on faisait la faune, la flore et la pédologie. Mais au sein du département, il y a 3 domaines : Montauger, Chamarande et Méréville, et les élus ont souhaité avoir une thématique unique sur chaque domaine : Montauger a l’environnement, Chamarande la culture et l’art contemporain et Méréville le patrimoine. J’ai actuellement très peu de liens avec le domaine de Chamarande vu qu’il n’y a plus d’animateurs nature.

Nous réalisons aussi de petites formations ponctuelles sur une journée, sur la faune et la flore. Et on se colle aux dates des évènements nationaux et internationaux telles que la journée des forêts ou la journée des zones humides. Mais on organise également nos propres évènements, tels que les Mille et Unes Lumières pendant le solstice d’été à Montauger, durant lequel on illumine tout le parc et on propose des animations nature.

Auriez-vous un exemple de projet mené avec le Graine ?

Nous avons très peu travaillé avec le Graine IdF, nous n’avons pas trop de liens, mise à part il y a quelques années lorsque nous avions reçu votre Assemblée Générale à Chamarande.  

Que souhaitez-vous pour le réseau du Graine IdF en 2035 ?

Personnellement, je souhaiterais que le Graine nous fasse connaître au niveau régional. Car quand on fait des animations nature, on a toujours le même public. C’est très bien car ça fidélise, et ça permet d’avoir de très bons échanges, mais j’estime que toutes les personnes qui viennent aux animations sont déjà sensibilisées. J’aimerais donc ouvrir nos animations à d’autres que notre réseau, pour se faire connaître ailleurs et avoir d’autres publics à sensibiliser. C’est ma propre volonté, je ne sais pas si c’est celle de mes dirigeants, car vous travaillez au niveau régional et nous au niveau départemental et leur rôle est de promouvoir la politique environnementale aux essonniens. Il faudrait leur en parler.

Vous pouvez retrouver le site internet du Conseil départemental juste ici : https://www.essonne.fr/

Interview structure adhérente : Pablo Carrion, Communauté d’Agglomération Val d’Yerres Val-de-Seine

Pablo Carrion

Communauté d’Agglomération Val d’Yerres Val-de-Seine

Aujourd’hui, nous vous présentons un adhérent structure du Graine Île-de-France : la Communauté d’agglomération Val d’Yerres Val de Seine ! Pablo Carrion, Responsable de la Maison de l’environnement de la communauté d’agglomération Val d’Yerres Val de seine, a accepté de réaliser une interview pour se présenter :

Pouvez-vous s’il vous plaît me décrire votre structure ?

Nous sommes une petite communauté d’agglomération dans l’Essonne, qui regroupe 9 communes et 185 000 habitants. La Maison de l’Environnement a 15 ans mais elle a évolué puisqu’il y a quelques années c’était un bâtiment, et aujourd’hui c’est un service de la direction de l’environnement et de la biodiversité et nous n’avons plus de bâtiment d’accueil, celui-ci est devenu la Maison de l’Agglomération. Nous n’avons plus de salle d’exposition, mais nous avons une salle de réunion assez grande dans laquelle on anime des ateliers pour une quinzaine de personnes, ou des visionnages de courts-métrages pour une vingtaine de personnes. Mais on n’a plus l’outil Maison de l’Environnement. Cela est dû à un changement de majorité politique, mais aussi à la sous-utilisation du bâtiment, raison du budget et du personnel qui lui étaient alloué. Avec une superficie de 250m2, il aurait fallu plus de personnel et beaucoup plus de budget pour la communication et l’évènementiel pour qu’il soit pleinement utilisé.

Mais heureusement la Maison de l’Environnement n’a pas disparu, et on a développé beaucoup de choses en extérieur, dans la forêt domaniale de Sénart, la vallée de l’Yerres et les parcs urbains par exemple. Il y a également un petit parc autour de la maison, qui fait à peu près 4000 m2, ouvert au grand public, et qui dépend de nous. Il est géré écologiquement et a le label EcoJardin depuis 3 ans. C’est un support d’animations pour nous.

La structure en dur est utile, avec nos bureaux et une salle de réunion, mais on base beaucoup de choses à l’extérieur. Je suis à plein temps et j’ai un collègue qui travaille à tiers-temps avec moi, de manière fluctuante selon la saison, pour me donner des coups de main pour des ateliers destinés aux scolaires ou des activités dans le cadre de notre programme pour le grand public. On espère pouvoir avoir un plein temps en plus l’année prochaine. 

Quelles actions EEDD menez-vous ?

Nous réalisons des sorties botaniques, des sorties naturalistes et des sorties chiroptères pour le grand public, et quand on est sollicités par les maternelles et les primaires, on va en bord de rivière faire une classe d’eau, ou on fait des ateliers de découverte de la nature de proximité, selon la localisation de l’école. Nous développons aussi des choses autour du bien-être, telles que des activités de bain de forêt, de marche afghane, de marche des 5 cinq sens, animées par une relaxologue auto-entrepreneuse, et des bains de forêts musicaux. On développe pas mal de choses sur le bien-être au cœur de la nature. Par ailleurs, nous faisons appel à des structures implantées localement comme l’ONF et le SYAGE (syndicat d’assainissement et d’entretien des rivières) pour des sorties thématiques sur leurs domaines d’activité. Ainsi, avec l’ONF nous abordons la sylviculture et la chasse en forêt, pour que les habitants puissent poser en direct leurs questions sur les forêts domaniales. L’ONF fait aussi des animations avec les petits. On a également développé des ateliers pour fabriquer par exemple des cosmétiques ou de produits d’entretien de manière écologique. Par ailleurs, nous animons des fresques du climat, et mon collègue également des fresques de la biodiversité, pour le grand public mais aussi pour des lycées, les éco-délégués par exemple. Et on fait des ateliers pour les petits, animés par Dans Leur Nature une auto-entreprise, comme : pinceaux naturels et encres végétales ; suspensions arboricoles.

Nous faisons appel à des prestataires, car, n’étant pas compétents sur tous les sujets, on n’anime que 1/3 des animations. Ce sont des micro-entrepreneurs et micro-entrepreneuses qui animent pour nous. Lorsque je rencontre quelqu’un et que la personne me présente son activité professionnelle, ça débouche souvent sur l’intégration de ses activités dans notre programme.

Toutes nos activités proposées dans le catalogue sont gratuites, par choix politique, mais elles se font à 99% sur inscription.

Auriez-vous un exemple de projet mené avec le Graine ?

J’ai suivi des formations du Graine il y a quelques années. Nous avions également accueilli une Assemblée Générale du Graine en 2012 ou 2013. J’avais une collègue rattachée à la Maison de l’Environnement qui avait suivi une formation aussi sur le jardin potager avec les petits. Mais sinon j’ai peu de partenariats avec le Graine. Par exemple, je ne pourrais pas aller à la prochaine Assemblée Générale qui se tiendra dans les Hauts-de-Seine car c’est très loin et j’ai beaucoup de travail, et consacrer une journée complète à ce genre de choses c’est compliqué. Je n’ai participé en 14 ans qu’à 3 AG du Graine. Je suis un peu loin du réseau et de l’actualité, mais je me tiens au courant par vos lettres d’info.

Que souhaitez-vous pour le réseau du Graine IdF en 2035 ?

J’ai une charge de travail importante. Mon temps étant compté, je n’ai pas beaucoup de temps pour des déplacements en dehors de notre territoire.

Je trouve que vous êtes un réseau intéressant pour un professionnel comme moi car ça permet une veille, ça permet de voir des sujets que je ne connais pas, comme la santé, que vous développez pas mal. Vous êtes une source de contenu, de réflexion, d’interpellation que je trouve intéressante, et c’est pourquoi ma structure est adhérente. En plus de cela, je viens du milieu associatif, donc je sais qu’il est important d’être adhérent dans ce genre de structures. 

A la lecture du sociologie Edgard Morin, je trouve que fonctionner en réseau c’est important, donc vous avez un rôle très important. En plus vous êtes dans un créneau qui n’a pas le vent en poupe au niveau politique alors que ce devrait être l’inverse.

J’aimerais bien que vous proposiez des conférences ou des rencontres sur des thèmes sociétaux, – mais vous le faites déjà. Les questions de société concernant l’éducation et l’environnement sont des questions fondamentales aujourd’hui, et le prisme d’un sociologue, un anthropologue, un grand spécialiste de la pédagogie sont intéressants. Je serais intéressé pour rencontrer ce type de personnes, et en visioconférence, ce qui me permettrait d’y assister. Je souhaiterais ce genre de moments où un expert expose sa réflexion ou commente un livre : ce sont des choses pour lesquelles j’aurais une oreille attentive, car j’ai besoin de me confronter à des gens qui font de la recherche, cela permet de faire avancer des réflexions qui sont bloquées.

Vous pouvez retrouver le site internet de la communauté d’agglomération juste ici : https://www.vyvs.fr/

Interview structure adhérente : Matthieu Grassi, Association La Case

Matthieu Grassi

Association La Case

Aujourd’hui, nous vous présentons un adhérent structure du Graine Île-de-France : L’association La Case ! Matthieu Grassi, directeur de l’association, a accepté de réaliser une interview pour se présenter :

Pouvez-vous s’il vous plaît me décrire votre structure ?

La Case est une association créée en 1989 par des enseignants. Elle a fêté ses 35 ans cette année. Son coeur d’action est l’éducation populaire, qui se décline en trois types d’ « éducation à » : l’éducation au développement durable (EEDD), l’éducation à la citoyenneté et à la citoyenneté internationale (ECCI) et l’éducation aux médias et à l’information (EMI), qui est une nouveauté. Notre devise est d’informer et d’éduquer pour construire un monde solidaire. Nos missions sont divisées en plusieurs axes : mobilisation, animation et formation.

L’axe mobilisation est celui dans lequel La Case développe ses propres projets. Cette année nous nous inscrivons dans une dizaine de projets dont « Rallye-toi aux solidarités », les ODD à l’école et « Objectif monde » dont le public est principalement issu de quartiers prioritaires. Dans nos projets nous travaillons également sur la biodiversité et la nature urbaine. Nous avons entre autres réalisé un livret pédagogique pour la ville de Villiers-le-Bel accompagné d’un parcours biodiversité, et nous menons une programmation de balades tous les mois. Nous construisons aussi des projets ODD hors temps scolaires, avec des groupes de tous genre, des gens de la mission locale et d’autres associations du territoire. Nous portons également un projet d’égalité tout au long de l’année, et notamment sur l’égalité de genre avec l’organisation d’une semaine sur l’égalité, pour laquelle nous avons développé une communication sur les réseaux sociaux et sur notre site internet (podcast, cinés débat, vidéos interviews), et le projet « Sors de ta case » qui porte sur les discriminations et l’égalité de genre. Nous proposons par ailleurs un projet « Ecolo colo » dans lequel nous menons deux camps nature (ou accueil de loisirs nature) à Villiers-le-Bel ainsi qu’à Sarcelles avec une autre association adhérente du Graine, Inven’Terre, avec qui on travaille beaucoup. Nous avons également engagé un nouveau projet sur l’EMI qui consiste en l’accompagnement de groupes du réseau NUMIX. Nous travaillons en effet beaucoup sur l’agglomération Roissy Pays de France, qui s’étend sur deux départements (95 et 77) et possède une partie très rurale ainsi qu’une partie très urbaine. Un incubateur numérique vient de sortir de terre à Sarcelles, et La Case fait partie de la partie sociale de l’incubateur, en intervenant sur la partie sensibilisation des habitants au numérique et à l’information. Le dernier projet en date de la Case est le Festival des Solidarités dont elle est le coordinateur régional pour le CRID. Celui-ci porte le festival au niveau national et international, tandis que La Case coordonne le projet au niveau régional, pour une trentaine de collectif de l’ECSI. Tous ces projets « toute pièce » sont subventionnés publiquement, La Case étant engagée dans une stratégie de partenariats publics au vu des actions d’intérêt commun que nous réalisons en lieu et place de l’État.

Sur le volet Animations, nous réalisons des prestations auprès d’entreprises et de collectivités, qui peuvent nous appeler pour de l’animation de stands ou des interventions diverses et variées, que nous réalisons sur mesure, sans catalogue, pour répondre à la demande du partenaire, dans le cadre logique des 17 ODD. Au vu des « éducations à » qu’on mène, on peut parler de pauvreté, de commerce équitable, de biodiversité, de droit des enfants, d’accès à l’éducation, etc. Nous avons donc une palette large de thématiques d’intervention. Concernant nos actions d’accompagnement et de formation, nous proposons des accompagnements sur plusieurs thématiques : création de jardins partagés, créations d’associations afin que les citoyens puissent devenir autonomes, accompagnement de porteurs de projet de solidarité internationale. Nous réalisons aussi de l’accompagnement autour des voyages solidaires FONJEP, dont La Case est une association marraine. Plusieurs dispositifs FONJEP permettent en effet de financer des voyages solidaires pour des jeunes, durant lesquels ils réalisent des actions de solidarité internationale telles que de l’animation, de la construction et des missions environnementales. Toutefois, pour pouvoir s’inscrire, leur dossier doit passer par une association marraine telle que La Case, qui les accompagne alors sur la construction de leur dossier, et réalisent leur formation au départ qui est une obligation pour eux.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

En termes d’EEDD, une grande partie de notre travail prend la forme de prestations. Des collectivités nous appellent pour que nous animions des stands un peu partout, tout au long de l’année. Avant que je n’arrive à La Case, les thématiques phares de l’EEDD au sein de l’association étaient l’eau et les déchets. Nous étions les seuls à les traiter, nous avons donc formé les équipes d’animation du syndicat de gestion local pour leur permettre d’être ensuite autonomes.

Nous travaillons aujourd’hui sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) dans le cadre de projets scolaires.

Nous avons accompagné la mise en place de 2 ATE sur Villiers-le-Bel et la Ville d’Ecouen, en accompagnant la classe dans la mise en place de l’action. Malheureusement, cette année nous avons perdu cela suite au passage des procédures de financement par la trousse à projets, qui n’a pas permis à nos scolaires d’obtenir de financement. Nous travaillons d’ailleurs au niveau national, au sein du CFEEDD, sur le sujet.

Sur le sujet de l’eau, nous avons également servi de relais classe d’eau pour l’Agence de l’eau. Le principe est que l’Agence de l’eau finance La Case pour qu’elle constitue avec les enseignants et fasse passer des dossiers à l’Agence de l’eau, et ensuite distribue les subventions allouées aux classes pour travailler pendant une semaine sur l’eau.

Enfin, nous organisons depuis 15 ans le rallye des solidarités. Dans ce cadre, nous formons des groupes, par le passé sur la thématique du développement durable, aujourd’hui sur les ODD, hors temps scolaire mais aussi scolaire, du CP jusqu’à des étudiants du supérieur, sur la ville de Villiers-le-Bel. Cette année 14 groupes ont été formés aux ODD, puis ils ont choisi une thématique (eau, déchets, biodiversité, ODD en général), l’ont approfondi pendant deux séances avec l’association, et ont travaillé dessus avec leurs enseignants tout au long de l’année. Enfin, à la fin de l’année, nous les avons formé à l’animation et à la création d’un stand et d’un outil pédagogique dans le but qu’ils puissent retransmettre à d’autres les connaissances qu’ils ont pu acquérir tout au long de l’année. Et finalement, pendant 3 jours, ils ont présenté leur stand : deux jours à un public scolaire de Villiers-le-Bel, et 1 jour au grand public (parents et habitants). Cette année, plus de 200 animateurs répartis sur 14 stands étaient présents, pour un public d’environ 300 personnes par jour lors des journées scolaires. Nous créons aussi un village ODD où nous invitons des structures locales, du territoire, qui travaillent sur l’EEDD. Cette année 18 structures étaient présentes lors des journées, dont des services de la ville qui travaillent sur une base vélo  et apprennent aux jeunes comment faire une vélo en sécurité et comment réparer leur vélo. Nous accueillons également des acteurs du Graine comme Inven’Terre, qui est à Sarcelles. La journée se termine avec un concert de deux heures, réalisé par une sélection d’artistes rattachés à une maison de disques partenaire, qui viennent gratuitement faire un concert chaque année. C’est un projet phare de La Case, avec un gros impact, c’est pourquoi l’association Action et Education nous a aidé à écrire toute une méthode pédagogique sur ce projet, qui a pris la forme d’un livre pédagogique pour que le Rallye des Solidarités puisse être essaimé sur le territoire.

Auriez-vous un exemple de projet mené avec le Graine ?

Depuis notre adhésion au Graine IdF en 2008 où nous avions eu l’occasion de mener un atelier pour le Graine, nous n’avons mené jusqu’à cette année aucune action avec le Graine. Ayant été administrateur du Graine Occitanie, lorsque je suis arrivé à la tête de La Case, je me suis tout de suite rapproché du Graine IdF, j’ai été me former et ai envoyé se former mes employés dans les formations du Graine IdF, et je suis entré à son Conseil d’Administration en 2022. Cette année, nous avons postulé sur le marché public porté et obtenu par le Graine IdF, afin d’animer des interventions dans les lycées Ecoresponsables d’Île-de-France.

Que souhaitez-vous pour le réseau du Graine IdF en 2035 ?

Je souhaite un vrai développement du Graine IdF car l’EEDD est un sujet important, et l’Île-de-France, malgré ce qu’on en dit, a un vrai besoin d’EEDD, car malgré ses 12 millions d’habitants, très peu de structures existent sur le territoires par rapport au nombre de gens et de partenaires qu’il peut y avoir. Mais les gens ne veulent pas travailler sur ces sujets en IdF. Le Graine IdF a vraiment sa place pour faire du plaidoyer pour l’EEDD dans la région, et débloquer des financements pour les structures.

Vous pouvez retrouver le site internet de l’association juste ici : http://www.lacase.org/

Interview structure adhérente : Louise Bellanger, Association Ville Verte

Louise Bellanger

Association Ville Verte

Aujourd’hui, nous vous présentons un adhérent structure du Graine Île-de-France : L’association Ville Verte ! Louise Bellanger chargée de mission et animatrice environnement pour l’association, a accepté de réaliser une interview pour se présenter :

Pouvez-vous s’il vous plaît me décrire votre structure ?

Ville Verte est une petite association d’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) basée dans les Yvelines. Créée en 1988, elle est forte de plus de 30 ans d’expérience. Sa structure originelle ayant fermé pour des raisons de normes d’accueil du public, l’équipe a fortement réduit, et à l’heure actuelle elle ne compte plus que 3 salariés à l’année, avec parfois le renfort d’un salarié en CDD pour la saison. L’association intervient pour moitié auprès des écoles, mais aussi avec des centres de loisirs, des maisons de quartier, des mairies pour des évènements les week-ends, des bailleurs sociaux et des entreprises.  Nous possédons un site internet avec un catalogue d’activités, et tous nos projets se font à la demande. Quand les gens ont envie de mener des projets, ils font appel à nous et nous faisons un diagnostic de leur demande.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

L’ensemble de notre activité est consacré à des actions d’EEDD. Cela passe par la découverte de la faune et de la flore par le biais d’un panel d’ateliers ou de sorties, l’animation de classes d’eau avec des scolaires, durant lesquelles on les familiarise avec la gestion de l’eau, sa pollution et le circuit de l’eau en ville, mais aussi l’éducation à d’autres thématiques comme les déchets et l’énergie. Enfin, une grosse force de Ville Verte est de mener beaucoup de projets de jardins pédagogiques.

Auriez-vous un exemple de projet mené avec le Graine ?

Nous avions travaillé il y a 6 ou 7 ans avec le Graine IdF sur le projet « Mes parents sont verts » pour lequel les associations d’EEDD franciliennes s’étaient regroupées autour du Graine IdF, mais depuis nous n’avons pas retravaillé ensemble. J’ai réalisé une formation via le Graine IdF il n’y a pas si longtemps que ça, sur les plantes médicinales et comestibles, animée par Communerbe, et nous suivons toujours les actualités, les informations et les formations que le Graine fait circuler dans le réseau, tout comme nous postons nos annonces sur le site du Graine IdF quand nous recrutons. Mais le lien avec le Graine IdF est devenu de plus en plus distant au fil des années et surtout depuis le COVID, et c’est une erreur. Il y a un lien à recréer.

Que souhaitez-vous pour le réseau du Graine IdF en 2035 ?

Je souhaiterais que le Graine IdF nous mette en relation avec des structures qui sont proches de nous, et nous trouve des choses à faire ensemble, des évènements et projets sur lesquels travailler ensemble et collaborer, dans notre périmètre d’action.  

Vous pouvez retrouver le site internet de l’association juste ici : https://associationvilleverte.org/

Interview structure adhérente : Micheline Martin, Association Communerbe

Micheline Martin

Association Communerbe

Aujourd’hui, nous vous présentons un adhérent structure du Graine Île-de-France : L’association Communerbe ! Micheline Martin, intervenante pour l’association, a accepté de réaliser une interview pour se présenter :

Pouvez-vous s’il vous plaît me décrire votre structure ?

Communerbe est une association qui a 10 ans d’existence. Elle a été créée par des passionnées du monde végétal qui ont décidé, au début, de faire des petits ateliers et des sorties botaniques autour du végétal. Désormais la structure s’est développée et on propose également des stages de 5 jours sur la botanique et l’usage des plantes. La plupart des personnes de l’association sont diplômées de l’Ecole des plantes de Paris. Je suis botaniste et une de mes collègues dispose en plus d’un diplôme universitaire de conseil en phytothérapie. Nous nous déplaçons car nous n’avons pas de lieu fixe à nous. Pour ma part, j’étais dans les Yvelines avant, mais je réside maintenant dans le Morvan et me déplace sur Paris pour le Graine IdF et l’Ecole des Plantes, où j’enseigne de la botanique. Nous travaillons avec les centres culturels et sociaux, les jardins, les ressourceries, les bibliothèques… 

Des personnes qualifiées rejoignent régulièrement l’association pour proposer des activités en lien avec la botanique et plus largement avec la nature. Nous tenons à nous adresser à tous les publics aussi nous pratiquons le prix libre ou la gratuité lorsque l’activité est subventionnée. Concernant les stages de 2 à 5 jours, on s’arrange pour qu’ils soient accessibles. Dans la mesure du possible, la nourriture est bio et locale, tout le monde cuisine, ce qui nous permet de proposer des repas à 6 euros par personne. Cela permet également d’apprendre à adapter les recettes avec les végétaux disponibles et de saisons. On essaie également de trouver des hébergements peu chers.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

La botanique est au coeur de notre association et elle est très compatible avec l’EEDD car elle recouvre beaucoup de sujets : l’alimentation, la santé, les cosmétiques, la biodiversité. Ainsi, lors des ateliers et des stages, nous proposons des fabrications culinaires, médicinales et autres à base de végétaux qui ne nécessitent pas d’emballage, donc produisent très peu de déchets. Lors des sorties botaniques nous sensibilisons les personnes à la disparition des espèces. Nous les formons également aux règles de cueillette et aux bonnes pratiques liées au végétal.

Auriez-vous un exemple de projet mené avec le Graine ?

Au départ le Graine IdF nous a beaucoup aidé. Nous avons commencé par participer à des formations de son catalogue puis à la suite de celles-ci on nous a proposé de nous aider à avoir un compte de formation professionnel et le Graine IdF a réalisé le portage de notre formation le temps que nous obtenions notre agrément pour la formation.

Aujourd’hui, j’interviens lors d’une journée de formation du Graine IdF sur la botanique, même si celle de cette année a été annulée par manque de monde. Je participe également à l’animation de la formation du Graine IdF sur les techniques d’animation, sur le volet végétal. J’aime beaucoup le public de ces formations car ce sont principalement des animateurs de petites structures de la région et j’aime ce principe.

Enfin, avec l’arrivée d’une nouvelle personne souhaitant sensibiliser les enfants dans l’association, nous serons peut-être plus à même de répondre positivement aux sollicitations du Graine IdF sur ce sujet, et nous sommes toujours disponibles pour répondre aux demandes du Graine pour des interventions sur la botanique.

Que souhaitez-vous pour le réseau du Graine IdF en 2035 ?

Il ne faut surtout pas que le Graine IdF disparaisse, car c’est le seul réseau qui relie toutes les petites structures de l’IDF, donc la priorité pour moi est de vraiment veiller au niveau financier à le maintenir.

Vous pouvez retrouver le site internet de l’association juste ici : https://www.communerbe.org/home

Interview structure adhérente : Charles Peyrouty, Association La SEVE

Charles Peyrouty

Association La SEVE

Aujourd’hui, nous vous présentons un adhérent structure du Graine Île-de-France : L’association La SEVE ! Charles Peyrouty, fondateur et directeur de l’association, a accepté de réaliser une interview pour se présenter :

Pouvez-vous s’il vous plaît me décrire votre structure ?

La SEVE est une association née en 2015 qui est venue cristalliser des actions déjà menées depuis 15 ou 20 ans. La trame de fond, l’idée, c’est de partir du principe qu’il y a une méconnaissance sur nos savoirs fondamentaux liés à notre environnement, et que cela crée des pathologies dans notre société. Notre objectif c’est l’éducation de tous les publics à la biodiversité, via la sensibilisation, la formation, la permaculture. Notre approche est sous- tendue par l’action du Graine IdF, puisqu’elle consiste à faire en sorte que les gens puissent changer de regard sur les choses qui nous entourent. Changer le monde ne passe pas que par la pratique de l’agroécologie, cela aide certes, mais disons qu’il faut accepter les petits pas et que parfois, on rentre en permaculture par la petite porte du potager. Les savoirs fondamentaux nécessaires à la compréhension d’une société induisent notamment des actions autour des sciences de la nature, qui vont se matérialiser dans l’association La SEVE autour de 4 grands pôles. Tout d’abord l’animation Nature, avec des vrais naturalistes, des écologues, qui sont des experts sur leurs sujets et ont la passion de transmettre ces données naturalistes. Ce pôle est tourné vers le grand public et agit principalement à la Ferme de la Cure, dans les milieux naturels et dans les écoles, en convention avec les villes, les départements et les Régions. L’accompagnement de projets collectifs se fait dans le pôle des Jardins Humains, qui peuvent être des potagers, des vergers, mais l’idée c’est avant tout de donner les clefs pour rentre autonomes les systèmes et les humains. Le pôle bureau d’études, héritage du bureau d’études fondé en 2007, est dédié aux projets plus longs : on s’intéresse à la commune, à l’exploitation agricole, à l’entreprise, on pose un diagnostic et on fait des préconisations, le tout dans une approche permacole globale et systémique. On a également un volet dédié à la formation, puisque nous avons développé un organisme de formation et une école de permaculture. La SEVE a officialisé ses cursus de formation en 2016, quant à moi je forme officiellement depuis 2006. Notre « cinquième » pôle serait la Ferme de la Cure, qui met en lien d’autres lieux et d’autres systèmes de formation, pour former notamment à la permaculture. Depuis 2008, c’est un lieu qui expérimente pas mal de choses et où viennent se développer de nouveaux modèles. C’est un des premiers tiers-lieux du Vexin, qui dynamise le territoire autour de la notion de collectif, qui passe aussi par le partage de connaissances, un programme de formations accessibles, qui est dans une idée de coopération, de synergies, presque de symbiose pour certains, mais pas du tout de compétition. C’est aussi un lieu de culture, qui accueille notamment des représentations de théâtre, où des représentants d’autres tiers-lieux sont présents en toute amitié et dans une optique de coopération et de fête. Bien sûr l’association a vocation à gagner de l’argent, il faut être terre à terre, car il y a des charges et des gens qui sont employés. Il est nécessaire de développer des systèmes qui respectent l’humain. Mais il y a également un aspect collectif et associatif. Dans cet esprit, nous sommes reconnus d’intérêt général et nous bénéficions et de l’agrément de l’Education Nationale « association éducative complémentaire de l’enseignement public » ainsi que de l’agrément Jeunesse et Education Populaire. En termes d’essaimage, notre cœur d’activité est le Vexin mais on travaille de Paris à Rouen, et on se déplace parfois plus loin, comme à Lyon par exemple. Toutefois, nous faisons en sorte que ce soit des gens proches et les plus pertinents au vu du projet.

Comment avez-vous connu le réseau du Graine Île-de-France ?

Nous sommes de nouveau adhérents depuis un an parce que ces deux dernières années, nous étions persuadés d’avoir renouvelé notre adhésion. Sinon cela fait beaucoup plus longtemps puisque je connais le Graine depuis avant le début de La SEVE (2015). On se connait avec le Graine, chacun fait ce qu’il a à faire car on n’est pas sur les mêmes enjeux. Je l’ai connu sous l’angle de l’offre d’emploi, puisque le Graine relaye les offres d’emploi d’animation, et c’est intéressant car certains trouvent nos offres d’emploi par ce biais-là, sur le site internet.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

On n’a pas de catalogue à proprement parler, sauf dans le cas de certaines formations où on dépend d’un réseau international. De manière générale, notre credo est de s’adapter au contexte, on fait de l’accompagnement vivant : cela se matérialise par le fait qu’il n’y ait pas de projet tout fait et pré-mâché. Les actions en termes d’EEDD peuvent se faire à différentes échelles qui vont de la sensibilisation d’un public défini à la mise en place d’actions sur un territoire – en lien ou non avec les espaces naturels – qui appréhenderont le contexte interrogé sous un angle écosystémique. L’écologie, dans son approche systémique, est toujours la porte d’entrée qui nous permet à tous de développer notre action dans le faire et le savoir. Il y a la partie science fondamentale, avec une expertise de terrain sur la biodiversité, et la didactique de La SEVE qui permet de déployer des programmes, allant de l’application de pédagogiques alternatives et classiques jusqu’à la formation de gens qui à leur tour vont devenir des relais, des formateurs, des animateurs. Il y a une réflexion autour de la pensée du projet, une réflexion sur les valeurs durant laquelle on interroge les fondements, les perceptions et les techniques pédagogiques dans leur contexte, avant même de déployer des pédagogies. Pae exemple, nous sommes partenaire d’une association qui travaille sur le handicap et dans ce cadre, on discute beaucoup avec eux sur le regard qu’on porte sur les pédagogies liées au handicap. On travaille et on développe des outils sur des aspects pédagogiques et techniques  de terrain.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le Graine ?

Je trouve que c’est intéressant l’idée qu’on puisse échanger de l’information, car parfois on est vraiment la tête dans le guidon. Je ne parle pas que des offres de boulot, c’est aussi un porté à connaissance sur ce qui est en train de se passer dans la Région Île-de-France, ça donne une idée du paysage de ce que peut être l’EEDD en Ile-de-France, même si c’est subjectif car ce ne sont que les infos du réseau.

Auriez-vous un exemple de projet mené avec le Graine ?

Il y a quelques temps, nous évoquions la question de la formation de formateurs, compétence développée à La SEVE, et c’est un sujet qu’il faudrait développer. Vu mon exigence en matière de pédagogie et ce vers quoi il faut tendre, il y a un vrai sujet, qui n’a malheureusement jamais trouvé le moyen de se concrétiser. Mais il y a eu un  appel du pied du Graine ce printemps.

Que souhaitez-vous pour le réseau du Graine IdF en 2035 ?

C’est une très bonne question. On souhaiterait que le Graine n’existe plus car tous les problèmes de la société qu’il règle seraient réglés… Mais certains problèmes existeront toujours en 2035 et il faut se poser la question de la capacité à agir en fonction de la problématique. Tout d’abord il y a une fonction de « porter à connaissance » des projets et des besoins réciproques car ça inspire et ça encourage ; une sorte de newsletter avec les bonnes nouvelles du terrain. L’autre sujet ce sont les besoins croisés. Par exemple, cela peut être une structure qui a besoin de trésorerie qui pourrait croiser une association qui a trop de travail. Ce qui nous intéresse c’est que le territoire évolue, que ses besoins en termes d’EEDD soient pourvus, et donc que ce territoire bénéficie d’animations. La fonction du Graine n’est pas qu’une structure ait plus de chiffre d’affaires. Il y a également un besoin de coordination de ces besoins et le réseau du Graine a toute légitimité à le faire. Car ce qui nous réunit dans le Graine c’est une approche humaniste, et que nos besoins échappent à une approche étatique qui est fluctuante car rattachée au sens de la politique politicienne. Ce n’est pas que la politique soit mauvaise mais ce n’est pas le sujet ici. Il s’agit de Politique avec un grand P. Et le Graine IdF doit être un grand maillage sain et simple.

Vous pouvez retrouver le site internet de l’association juste ici : https://www.seve-asso.fr/