Interview structure adhérente : Charles Peyrouty, Association La SEVE

Charles Peyrouty

Association La SEVE

Aujourd’hui, nous vous présentons un adhérent structure du Graine Île-de-France : L’association La SEVE ! Charles Peyrouty, fondateur et directeur de l’association, a accepté de réaliser une interview pour se présenter :

Pouvez-vous s’il vous plaît me décrire votre structure ?

La SEVE est une association née en 2015 qui est venue cristalliser des actions déjà menées depuis 15 ou 20 ans. La trame de fond, l’idée, c’est de partir du principe qu’il y a une méconnaissance sur nos savoirs fondamentaux liés à notre environnement, et que cela crée des pathologies dans notre société. Notre objectif c’est l’éducation de tous les publics à la biodiversité, via la sensibilisation, la formation, la permaculture. Notre approche est sous- tendue par l’action du Graine IdF, puisqu’elle consiste à faire en sorte que les gens puissent changer de regard sur les choses qui nous entourent. Changer le monde ne passe pas que par la pratique de l’agroécologie, cela aide certes, mais disons qu’il faut accepter les petits pas et que parfois, on rentre en permaculture par la petite porte du potager. Les savoirs fondamentaux nécessaires à la compréhension d’une société induisent notamment des actions autour des sciences de la nature, qui vont se matérialiser dans l’association La SEVE autour de 4 grands pôles. Tout d’abord l’animation Nature, avec des vrais naturalistes, des écologues, qui sont des experts sur leurs sujets et ont la passion de transmettre ces données naturalistes. Ce pôle est tourné vers le grand public et agit principalement à la Ferme de la Cure, dans les milieux naturels et dans les écoles, en convention avec les villes, les départements et les Régions. L’accompagnement de projets collectifs se fait dans le pôle des Jardins Humains, qui peuvent être des potagers, des vergers, mais l’idée c’est avant tout de donner les clefs pour rentre autonomes les systèmes et les humains. Le pôle bureau d’études, héritage du bureau d’études fondé en 2007, est dédié aux projets plus longs : on s’intéresse à la commune, à l’exploitation agricole, à l’entreprise, on pose un diagnostic et on fait des préconisations, le tout dans une approche permacole globale et systémique. On a également un volet dédié à la formation, puisque nous avons développé un organisme de formation et une école de permaculture. La SEVE a officialisé ses cursus de formation en 2016, quant à moi je forme officiellement depuis 2006. Notre « cinquième » pôle serait la Ferme de la Cure, qui met en lien d’autres lieux et d’autres systèmes de formation, pour former notamment à la permaculture. Depuis 2008, c’est un lieu qui expérimente pas mal de choses et où viennent se développer de nouveaux modèles. C’est un des premiers tiers-lieux du Vexin, qui dynamise le territoire autour de la notion de collectif, qui passe aussi par le partage de connaissances, un programme de formations accessibles, qui est dans une idée de coopération, de synergies, presque de symbiose pour certains, mais pas du tout de compétition. C’est aussi un lieu de culture, qui accueille notamment des représentations de théâtre, où des représentants d’autres tiers-lieux sont présents en toute amitié et dans une optique de coopération et de fête. Bien sûr l’association a vocation à gagner de l’argent, il faut être terre à terre, car il y a des charges et des gens qui sont employés. Il est nécessaire de développer des systèmes qui respectent l’humain. Mais il y a également un aspect collectif et associatif. Dans cet esprit, nous sommes reconnus d’intérêt général et nous bénéficions et de l’agrément de l’Education Nationale « association éducative complémentaire de l’enseignement public » ainsi que de l’agrément Jeunesse et Education Populaire. En termes d’essaimage, notre cœur d’activité est le Vexin mais on travaille de Paris à Rouen, et on se déplace parfois plus loin, comme à Lyon par exemple. Toutefois, nous faisons en sorte que ce soit des gens proches et les plus pertinents au vu du projet.

Comment avez-vous connu le réseau du Graine Île-de-France ?

Nous sommes de nouveau adhérents depuis un an parce que ces deux dernières années, nous étions persuadés d’avoir renouvelé notre adhésion. Sinon cela fait beaucoup plus longtemps puisque je connais le Graine depuis avant le début de La SEVE (2015). On se connait avec le Graine, chacun fait ce qu’il a à faire car on n’est pas sur les mêmes enjeux. Je l’ai connu sous l’angle de l’offre d’emploi, puisque le Graine relaye les offres d’emploi d’animation, et c’est intéressant car certains trouvent nos offres d’emploi par ce biais-là, sur le site internet.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

On n’a pas de catalogue à proprement parler, sauf dans le cas de certaines formations où on dépend d’un réseau international. De manière générale, notre credo est de s’adapter au contexte, on fait de l’accompagnement vivant : cela se matérialise par le fait qu’il n’y ait pas de projet tout fait et pré-mâché. Les actions en termes d’EEDD peuvent se faire à différentes échelles qui vont de la sensibilisation d’un public défini à la mise en place d’actions sur un territoire – en lien ou non avec les espaces naturels – qui appréhenderont le contexte interrogé sous un angle écosystémique. L’écologie, dans son approche systémique, est toujours la porte d’entrée qui nous permet à tous de développer notre action dans le faire et le savoir. Il y a la partie science fondamentale, avec une expertise de terrain sur la biodiversité, et la didactique de La SEVE qui permet de déployer des programmes, allant de l’application de pédagogiques alternatives et classiques jusqu’à la formation de gens qui à leur tour vont devenir des relais, des formateurs, des animateurs. Il y a une réflexion autour de la pensée du projet, une réflexion sur les valeurs durant laquelle on interroge les fondements, les perceptions et les techniques pédagogiques dans leur contexte, avant même de déployer des pédagogies. Pae exemple, nous sommes partenaire d’une association qui travaille sur le handicap et dans ce cadre, on discute beaucoup avec eux sur le regard qu’on porte sur les pédagogies liées au handicap. On travaille et on développe des outils sur des aspects pédagogiques et techniques  de terrain.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le Graine ?

Je trouve que c’est intéressant l’idée qu’on puisse échanger de l’information, car parfois on est vraiment la tête dans le guidon. Je ne parle pas que des offres de boulot, c’est aussi un porté à connaissance sur ce qui est en train de se passer dans la Région Île-de-France, ça donne une idée du paysage de ce que peut être l’EEDD en Ile-de-France, même si c’est subjectif car ce ne sont que les infos du réseau.

Auriez-vous un exemple de projet mené avec le Graine ?

Il y a quelques temps, nous évoquions la question de la formation de formateurs, compétence développée à La SEVE, et c’est un sujet qu’il faudrait développer. Vu mon exigence en matière de pédagogie et ce vers quoi il faut tendre, il y a un vrai sujet, qui n’a malheureusement jamais trouvé le moyen de se concrétiser. Mais il y a eu un  appel du pied du Graine ce printemps.

Que souhaitez-vous pour le réseau du Graine IdF en 2035 ?

C’est une très bonne question. On souhaiterait que le Graine n’existe plus car tous les problèmes de la société qu’il règle seraient réglés… Mais certains problèmes existeront toujours en 2035 et il faut se poser la question de la capacité à agir en fonction de la problématique. Tout d’abord il y a une fonction de « porter à connaissance » des projets et des besoins réciproques car ça inspire et ça encourage ; une sorte de newsletter avec les bonnes nouvelles du terrain. L’autre sujet ce sont les besoins croisés. Par exemple, cela peut être une structure qui a besoin de trésorerie qui pourrait croiser une association qui a trop de travail. Ce qui nous intéresse c’est que le territoire évolue, que ses besoins en termes d’EEDD soient pourvus, et donc que ce territoire bénéficie d’animations. La fonction du Graine n’est pas qu’une structure ait plus de chiffre d’affaires. Il y a également un besoin de coordination de ces besoins et le réseau du Graine a toute légitimité à le faire. Car ce qui nous réunit dans le Graine c’est une approche humaniste, et que nos besoins échappent à une approche étatique qui est fluctuante car rattachée au sens de la politique politicienne. Ce n’est pas que la politique soit mauvaise mais ce n’est pas le sujet ici. Il s’agit de Politique avec un grand P. Et le Graine IdF doit être un grand maillage sain et simple.

Vous pouvez retrouver le site internet de l’association juste ici : https://www.seve-asso.fr/

Interview structure adhérente : Virginie Lagrange, Crocus et Coquelicots

Virginie Lagrange

Crocus et Coquelicots

Aujourd’hui, nous vous présentons un adhérent structure du Graine Île-de-France : Crocus et Coquelicots ! Virginie Lagrange, présidente et fondatrice de l’association, a accepté de réaliser une interview pour se présenter :

Pouvez-vous s’il vous plaît me décrire votre structure, me dire qui vous êtes ?

L’association Crocus et Coquelicots a deux ans et demi, je l’ai créée en janvier 2022, à la suite d’une reconversion professionnelle. Je viens du milieu de l’entreprise, mais le Covid 19 m’a donné envie de remettre du sens dans ce que je faisais et d’être alignée avec mes valeurs.

D’autre part, depuis la naissance de ma fille, ma conscience écologique a pris de l’ampleur. En la voyant grandir, je me suis rendue compte que les enfants étaient une formidable porte d’entrée pour modifier les habitudes de vie et de consommation des familles.

Les ateliers que je propose durent entre 1h ou 2h à une journée complète, sur les temps scolaires, péri et extra-scolaires. Je travaille en très grande majorité avec les primaires, mais à l’avenir je souhaiterais également intervenir auprès des maternelles, des collégiens et des lycéens. Je suis par ailleurs animatrice de la Fresque du Climat version junior ou adultes.

Actuellement l’association comprend 5 membres, tous bénévoles. Je suis la présidente, une trésorière complète mon bureau et j’ai 3 bénévoles sur l’animation. Mon but est de passer au salariat une fois que mon activité commencera à être rentable.

Comment avez-vous connu le réseau du Graine Île-de-France ?

J’ai connu le Graine IdF via le bouche-à-oreille, par le biais d’une autre adhérente du Graine.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

Le contenu de mes ateliers est très varié car l’écologie est un sujet assez vaste. Les sujets traités parlent des déchets, de l’alimentation, du gaspillage alimentaire, mais aussi de la nature.

Lorsque l’atelier est programmé sur un temps large, je combine de la théorie et de la pratique, mais quand je n’ai que peu de temps je mets l’accent sur la pratique, car les enfants ont besoin de toucher, de sentir, de voir, d’expérimenter pour comprendre. Je leur propose donc des DIY du type fabriquer sa propre lessive, des baumes à lèvres, réaliser un herbier, etc.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le GRAINE ?

Je recevais déjà la newsletter et pas mal d’annonces du Graine IdF puis j’ai regardé votre site et j’ai vu qu’il y avait pas mal de formations. J’ai donc rejoint le Graine IdF pour ses formations, ses offres d’informations et pour le réseau, que je trouve essentiel à entretenir. Aujourd’hui j’en suis à ma deuxième formation suivie au Graine IdF.

Que souhaitez-vous pour le réseau du Graine IdF en 2035 ?

Je souhaite pleins d’autres salariés comme vous. C’est un chouette réseau, dynamique, vous proposez vraiment plein de choses. Je souhaiterais également peut-être plus de rencontres en présentiel, notamment par thématiques d’intervention, mais aussi par zone géographique.

Vous pouvez retrouver le site internet de l’association juste ici : https://crocusetcoquelicots.fr/l-association.html

Interview nouvelle structure adhérente : Manuel Cornet, Aqua-Dendro

Manuel Cornet

Aqua-Dendro

Chaque année, le Graine IdF accueille de nouveaux adhérents ! Aujourd’hui, c’est Aqua-Dendro qui rejoint le réseau.

Manuel Cornet, président de l’association, nous présente les actions menées par sa structure et nous explique ce qui l’a motivé à rejoindre le réseau du Graine IdF.

Qui êtes-vous ?

Je suis le président de l’association Aqua-Dendro. À la base, j’étais un passionné d’aquariophilie, de plantes en général… Dans le cadre du travail, je suis amené à aller dans des écoles, et c’est en voyant un aquarium plein de plastique dans un des établissements que j’ai eu envie de monter cette association. Je voulais aider les enseignants à faire de l’aquariophilie, sans vraiment de but précis au départ, mais je voulais aussi aller vers de plus gros projets.

J’ai également eu la chance de rencontrer Patrick Blanc, l’inventeur des murs végétalisés, et j’avais toujours rêvé de proposer ce genre de choses !

Comment avez-vous connu le réseau du Graine Île-de-France ?

À travers les scolaires, tout simplement !

Quelles actions EEDD menez-vous ?

En ce moment, on fait beaucoup d’accompagnement, notamment du jardinage au naturel ou de la mise en place de compost avec une école.

Plus généralement, nos activités peuvent aller de la production du petit écosystème en terrarium, qui permet d’ailleurs d’expliquer le cycle de l’eau, jusqu’à faire de la permaculture en montant une culture en lasagne…

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le GRAINE ?

Encore une fois, ce sont les enseignants qui parlent de vous… J’ai même été confronté à une directrice d’école qui n’acceptait de travailler qu’avec les associations adhérentes du Graine. C’est là que j’ai pensé que ça ne serait pas mal de nous renseigner sur ce réseau !

Même si je trouve ça dommage de ne pas être écouté pour cette raison.

Que souhaitez-vous pour l’EEDD d’ici 2030 ?

Je pense que l’éducation à l’environnement doit rentrer vraiment dans le cursus scolaire normal. Que ça ne soit pas une décision personnelle d’un professeur, mais une part du programme général !

Pour en savoir plus sur Aqua-Dendro : https://www.aqua-dendro.fr/

Interview nouvelle structure adhérente : Angélique Jauneau, Mezecogeste

Angélique Jauneau

Mezecogeste

Chaque année, le Graine IdF accueille de nouveaux adhérents ! Aujourd’hui, c’est mezecogeste qui rejoint le réseau.

Angélique Jauneau, fondatrice de mezecogeste et experte en santé environnementale, nous présente les actions menées par sa structure et nous explique ce qui l’a motivée à rejoindre le réseau du Graine IdF.

Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Angélique, maman de deux enfants. À leur arrivée, j’ai fait un virage à 360 degrés dans ma vie professionnelle, et j’ai quitté le monde des banques et des assurances pour me reconvertir à l’écologie.

J’ai fondé mezecogeste, une petite structure qui commercialise de nombreux accessoires et articles sans déchets. Zéro plastique et sains (inox) en stand ou internet ! J’ai également parfait ma formation avec un diplôme en santé environnementale, et pour avoir une double compétence, je fais de la prévention et de la sensibilisation en santé environnementale. C’est important que les gens comprennent que l’on fait partie d’un écosystème, que tout est lié. 

Comment avez-vous connu le réseau du Graine Île-de-France ?

C’est tout simple : je suis initialement adhérente du réseau ÎSÉE (Île de France Santé Environnement), et le Graine l’est également. J’avais notamment participé avec eux à des tables rondes pour mettre en place des formations.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

Avec mezecogeste, je fais de la sensibilisation, notamment en milieu scolaire. On travaille sur des thématiques très variées, comme l’eau, les éco-gestes, le jardinage, la permaculture ou encore le compostage, le réchauffement climatique.

Au niveau du grand public, je fais aussi des conférences, par exemple sur les perturbateurs endocriniens. Ces conférences, je les réalise notamment auprès de collectivités, et elles sont adaptées à leurs besoins spécifiques. Je suis aussi animatrice fresque de l’eau et du climat pour proposer des actions ludiques et bienveillantes autour des sujets liés à l’écologie .

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le GRAINE ?

Mon idée, c’était de voir si je pouvais trouver des partenariats, pour répondre à des appels à projets par exemple ! 

J’étais aussi intéressée par le catalogue de formations proposé par le Graine. Et bien sûr, c’est toujours intéressant de bénéficier du réseau du Graine pour développer le sien. 

Que souhaitez-vous pour l’EEDD d’ici 2030 ?

Que ça bouge ! Il y a urgence, il va être temps ! Avec le réchauffement climatique, on est loin d’avancer. Au niveau politique, ça ne bouge pas, alors que c’est le moment !

J’essaie de faire ce que je peux, à mon niveau, de sensibiliser le plus d’enfants possible… Je trouve que la sensibilisation ascendante, ça marche très bien : les enfants sensibilisés le transmettent à leurs parents.

Pour en savoir plus sur mezecogeste :

https://mezecogeste.fr/

Assemblée générale 2023 du Graine Île-de-France

Nous sommes ravi·e·s de vous retrouver cette année encore à l’occasion de l’Assemblée Générale du Graine IdF, le mardi 6 juin !

Pour vous inscrire, c’est par ici !

Au programme : une journée bien remplie et un pot festif en début de soirée !

Un programme détaillé paraîtra bientôt.

Lieu :

Académie du Climat

2 place Baudoyer, Paris 4e

Vous pourrez y accéder facilement en bus ou en métro.

> Stations métro : Hôtel de Ville (1 et 11) – Saint Paul (1) – Pont Marie (7)

> Station bus : Hôtel de Ville

Renouvellement d’adhésion :
Pour les adhérent·e·s qui n’ont pas encore renouvelé, c’est le moment !
Histoire d’être à jour pour l’Assemblée Générale du 6 juin 2023 et vous permettre de participer aux décisions.

Le renouvellement est possible en téléchargeant le bulletin au format papier et en nous le renvoyant, ou directement sur la plateforme HelloAsso.

Donner son pouvoir :

Pour les adhérents à jour de leur cotisation, si vous n’êtes pas présent·e lors de l’Assemblée Générale, vous pouvez donner pouvoir à un·e autre adhérent·e. Pour cela, merci de bien vouloir télécharger ce document et nous le renvoyer.

N’hésitez pas à nous contacter pour toute demande de renseignements : eve.lacassagne@graine-idf.org

Nous espérons vous compter nombreux·euses parmi nous !

Interview nouvelle structure adhérente : Anne Viallatoux, ville d’Épinay-sur-Seine

Anne Viallatoux

Ville d’Épinay-sur-Seine

Chaque année, le Graine IdF accueille de nouveaux adhérents ! Aujourd’hui, c’est la Ville d’Épinay-sur-Seine qui rejoint le réseau.

Anne Viallatoux, responsable de la Maison de la Réserve, nous présente les actions menées par la ville et nous explique ce qui les a motivés à rejoindre le réseau du Graine IdF.

Qui êtes-vous ?

Je suis Anne Viallatoux, responsable de la Maison de la Réserve dans la Ville d’Épinay-sur-Seine (93). Avec 56000 habitants, plus de 800 agents et près de 30 écoles, cette ville est très urbanisée. Les habitants sont très demandeurs d’espaces verts et d’animations autour de la nature.

J’ai commencé à travailler ici en 2004 en tant que prestataire à l’association RELIEF, jusqu’à sa fermeture en 2008, et j’ai continué à travailler pour la ville par la suite, notamment en éducation à l’environnement.

En 2020, mon travail a pris un nouveau tournant avec l’ouverture d’un site dont je suis la responsable pédagogique : la Réserve Écologique. Nous y accueillons près de 5 000 visiteurs par an.

Comment avez-vous connu le réseau du Graine Île-de-France ?

J’ai connu le Graine IdF lorsque je travaillais encore pour l’association RELIEF. Nous étions alors adhérents, et j’ai toujours gardé le contact avec le Graine après cela.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

La Ville d’Épinay-sur-Seine développe de nombreux projets environnementaux, ciblant particulièrement les publics scolaires. Chaque année, nous touchons plus de 3500 élèves.

En 2020, la Réserve Écologique a vu le jour, sur un espace de 14 000 m² constitué d’anciens jardins ouvriers, laissés en friche pendant plusieurs années.

Actuellement, un projet est en cours de construction sur le site : la Maison de la Réserve, une Maison de l’environnement qui ouvrira ses portes l’année prochaine.

Notre objectif est de réaliser un bâtiment complètement écologique, sans béton, et qui servira notamment de centre d’accueil du public pour parler des thématiques environnementales. Nous avons prévu des animations et des sessions de chantier participatifs gratuites et ouvertes à tous·tes (habitants, associations, partenaires réseaux, agents…) pour sensibiliser aux techniques de construction écoresponsables. Nous comptons ainsi donner envie aux participants de venir à la Maison lorsque les travaux seront terminés.

Nous avons également pour projet de créer un sentier de découverte de la biodiversité dans la ville. Il reliera trois points d’intérêt écologique : les berges de la Seine, la Réserve Écologique, et un bois de 12 000 m² situé sur le site des Labos Éclair préservé depuis près de 100 ans.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le GRAINE ?

 Je pense que le milieu de l’éducation à l’environnement est une petite famille, tout le monde se connaît. Et faire du lien est primordial pour le réseau.

J’ai donc toujours gardé le contact avec le Graine. Je voulais utiliser ce réseau pour les propositions d’embauche de la ville, faire perdurer nos actions et les développer, etc. Par exemple, nous voudrions monter des formations, et le Graine pourrait nous y aider.

Nous attendions simplement l’ouverture imminente de la Maison de la Réserve pour devenir adhérents.

Que souhaitez-vous pour l’EEDD d’ici 2030 ?

Je pense que nous sommes sur une bonne lancée, mais que cela prend du temps… Je souhaite que les choses s’accélèrent. Par exemple, j’ai fait un master en biodiversité du sol il y a une vingtaine d’années, et c’est un sujet dont on entend parler que maintenant…

L’environnement intéresse beaucoup de gens, mais on rencontre des difficultés à recruter. Il faudrait peut-être commencer par favoriser les salaires, rémunérer les gens à la juste valeur de leur travail. Je souhaiterais aussi que les employés restent plus longtemps en poste pour créer un lien de confiance avec les publics.

Je pense aussi que ces métiers devraient être plus reconnus à l’extérieur ! On n’est pas juste des gens qui regardent des fleurs…

Pour en savoir plus sur les ateliers d’écoconstruction à la Maison de la Réserve : https://www.epinay-sur-seine.fr/publications/les-rendez-vous-de-chantier-de-la-maison-de-la-reserve-ecologique/

Pour en savoir plus sur les animations nature de la Ville d’Épinay-sur-Seine : https://www.epinay-sur-seine.fr/publications/programme-grand-rendez-vous-de-la-reserve-ecologique-2023/

Interview nouvelle structure adhérente : Marion Delalande, Chouette Impact

Marion Delalande

Chouette Impact

Chaque année, le Graine IdF accueille de nouveaux adhérents ! Aujourd’hui, c’est Chouette Impact qui rejoint le réseau.

Marion Delalande, co-fondatrice de Chouette Impact, nous présente les actions menées et nous explique ce qui a motivé la structure à rejoindre le réseau du Graine IdF.

Qui êtes-vous ?

Je suis Marion Delalande, co-fondatrice de l’entreprise Chouette Impact, qui sensibilise par le jeu les entreprises aux enjeux écologique. Ancienne ingénieure informatique, j’avais créé une première société il y a 4 ans : Reloved, sur les sujets de la mode éthique. J’ai ensuite souhaité élargir le champ des thématiques pour faire prendre conscience aux entreprises de leur rôle dans la préservation de l’environnement.

Comment avez-vous connu le réseau du Graine Île-de-France ?

Je faisais partie de l’association lyonnaise Anciela, qui agit sur des sujets d’économie sociale et solidaire. C’est cette association qui m’a parlé des réseaux Graines en premier. J’ai ensuite été mise en contact avec le Graine Auvergne-Rhône-Alpes, à la suite d’un appel d’offre de Véolia concernant un jeu sur l’eau. J’ai emménagé à Paris il y a un an environ, je viens maintenant rejoindre le réseau francilien !

Quelles actions EEDD menez-vous ?

Nous proposons trois formats d’intervention team building pour les entreprises. Premièrement, des escape game dont toutes les énigmes sont en lien avec le développement durable et qui sont suivies d’un débrief avec tous·tes les participant·e·s. Deuxièmement, des jeux défis comme des olympiades ou des sessions ludiques de ramassage de déchets. Troisièmement, des ateliers thématiques avec un temps de jeu puis une discussion autour du sujet choisi.

L’objectif est de proposer des jeux concrets, ludiques et positifs, orientés vers le passage à l’action. Pour l’instant, nous travaillons sur des thématiques comme les énergies, l’eau, le zéro déchet, le numérique ou encore la mode éthique.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le GRAINE ?

Nous souhaitions faire partie d’un collectif avec la même volonté de sensibiliser les publics, et rencontrer d’autres adhérents ! J’ai hâte de voir que nous ferons avec le réseau du Graine dans le futur.

Que souhaitez-vous pour l’EEDD d’ici 2030 ?

J’aimerais que tout le monde soit sensibilisé régulièrement à l’écologie à toutes les étapes de sa vie, dont lors de la prise de poste dans une nouvelle entreprise.

Pour en savoir plus sur Chouette Impact : https://chouette-impact.fr/

Interview nouvelle structure adhérente : Johanna Roy, Atelier Nature & Territoires

Johanna Roy

Atelier Nature & Territoires

Chaque année, le Graine IdF accueille de nouveaux adhérents ! Aujourd’hui, c’est l’Atelier Nature & Territoires (ANT) qui rejoint le réseau.

Johanna Roy, chargée de mission à l’ANT, nous présente les actions menées et nous explique ce qui a motivé la structure à rejoindre le réseau du Graine IdF.

Qui êtes-vous ?

Je suis Johanna Roy, chargée de mission valorisation du patrimoine naturel et culturel au sein de l’Atelier Nature & Territoires. Ce bureau d’études est spécialisé dans la valorisation du patrimoine et de l’éducation à l’environnement, il intervient partout en France.

Nous sensibilisons tous les publics à la biodiversité et à la nature qui nous entoure. Nos deux missions phares sont la création de parcours pédagogiques dans la nature et la conception de kits ou mallettes pédagogiques.

L’équipe de quatre personnes est forte de plusieurs compétences : éco-interprétation, graphisme, écologie, mais aussi patrimoine culturel et même illustration ! Notre marque de fabrique est la suivante : faire connaitre la nature par les sens, l’émerveillement, le plaisir et le jeu.

Comment avez-vous connu le réseau du Graine Île-de-France ?

Je connais ces réseaux depuis longtemps car la structure qui m’a formée était adhérente au Graine Bourgogne-Franche-Comté. De plus, ces réseaux sont aujourd’hui bien identifiés dans le paysage de l’EEDD. Le siège de l’entreprise est à Toulouse, nous adhérons également au Graine Occitanie, mais étant personnellement basée en Île-de-France, j’ai trouvé intéressant que nous adhérions également au Graine IdF.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

Nous travaillons avec des collectivités, des entreprises et des associations. Nous créons pour eux des supports pédagogiques pour valoriser la biodiversité et les paysages. Cela peut passer par la création de sentiers d’interprétation avec des panneaux pour la découverte du patrimoine naturel et culturel ou des supports de communication pédagogiques comme des livrets, des plaquettes…

En complément, nous réalisons quelques animations pour les publics scolaires sur les sentiers d’interprétation ou co-construisons des supports pédagogiques avec les enfants, grâce à la technique de l’aquarelle par exemple. Enfin, nous concevons également des kits pédagogiques « clés en main » à destination des animateurs en EEDD.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le GRAINE ?

Il est important pour moi de faire partie d’un collectif et de rester connectée avec un groupe de personnes et structures qui travaillent dans le même domaine. Cela permet des échanges de pratiques et de rester à jour sur les thématiques d’EEDD.

Que souhaitez-vous pour l’EEDD d’ici 2030 ?

Personnellement, j’aimerais arriver à toucher un plus large public dans les actions de sensibilisation, et notamment les jeunes. On a remarqué que les personnes qui participaient aux animations étaient déjà conscientes des enjeux environnementaux. Je souhaite que l’engouement pour ces sujets et la prise de conscience se généralise afin que cela devienne la norme.

Nous sommes alors toujours à la recherche de supports ou de thématiques qui pourraient passionner les publics non-initiés.

Pour en savoir plus sur l’Atelier Nature & Territoires : www.atelier-nature-et-territoires.fr

Interview nouvelle structure adhérente : Paula Bruzzone, Sciencis

Paula Bruzzone

Sciencis

Chaque année, le Graine IdF accueille de nouveaux adhérents ! Aujourd’hui, c’est Sciencis qui rejoint le réseau.

Paula Bruzzone, fondatrice de Sciencis, nous présente les actions menées et nous explique ce qui a motivé la structure à rejoindre le réseau du Graine IdF.

Qui êtes-vous ?

Sciencis est une nouvelle structure qui a pour but de développer la culture scientifique et technique en faisant le lien avec l’éducation à l’environnement. C’est une entreprise de l’économie sociale et solidaire basée en Île-de-France. Nous avons pour mission de permettre au public de maîtriser des connaissances scientifiques, pratiquer la démarche scientifique, développer l’esprit critique, appréhender la complexité et découvrir la science en train de se faire.

J’ai crée Sciencis en 2022, nos partenaires sont actuellement des associations, des universités, des collectivités territoriales. Nous aimerions développer nos liens avec les entreprises, tout en restant garants du message transmis, en particulier en éducation à l’environnement.

Comment avez-vous connu le réseau du Graine Île-de-France ?

Personnellement je suis investie au Graine IdF depuis très longtemps. Je suis arrivée au Graine dans le Conseil d’administration, en tant qu’administratrice d’une structure adhérente. J’ai eu des rôles divers, en particulier co-présidente en charge des partenariats. Cela m’a amené à représenter le Graine dans diverses instances et auprès de multiples partenaires. C’est un rôle qui me plait car je trouve que l’éducation à l’environnement et au développement durable est essentielle et qu’elle mérite une place encore plus importante dans la société.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

Les actions sont diverses. Face au public, nous menons des ateliers pour les jeunes sur la thématique des pollutions, auprès du grand public sur les changements climatiques. Avec le Graine IdF, Sciencis agit en appui sur le développement des formations en santé environnement.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le GRAINE ?

Le Graine est un levier indispensable pour rassembler l’éducation à l’environnement et au développement durable. Ses adhérents sont au cœur de l’action, ils apportent des expertises très diverses et le Graine arrive à combiner tous ces savoir faire pour développer des projets ambitieux. Je trouve cela très inspirant.

Que souhaitez-vous pour l’EEDD d’ici 2030 ?

2030 arrive très vite… J’aimerais que l’Éducation à l’environnement et au développement durable soit reconnue. Elle est souvent noyée dans les actions de protection de la nature : ni le grand public, ni les financeurs voient exactement de quoi il s’agit. Or les besoins sont énormes !

Pour changer ce regard, il est nécessaire que les acteurs de l’EEDD se rassemblent, échangent et fassent de l’éducation à l’éducation à l’EEDD !

Interview nouvelle structure adhérente : Juliette Ferreyrolles, La Brie des jardins

Juliette Ferreyrolles

La Brie des jardins

Chaque année, le Graine Île-de-France accueille de nouveaux adhérents ! Aujourd’hui, c’est
La Brie des jardins qui rejoint le réseau.

Juliette Ferreyrolles, chargée de développement de l’association, nous présente les actions menées et nous explique ce qui a motivé la structure à rejoindre le réseau du Graine Île-de-France.

Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Juliette Ferreyrolles. Je fais partie de La Brie des jardins depuis 2019. Depuis un an, je suis en charge de développer les interventions extérieures en EEDD avec Agathe Salmon, la présidente de l’association.

Je suis une ancienne travailleuse sociale. Suite à une reconversion professionnelle, je suis devenue herboriste. C’est par l’intermédiaire de la formation que j’ai suivi que j’ai découvert la botanique, qui m’a ouvert les yeux sur la nature qui m’entoure. J’ai donc décidé de m’orienter vers la transmission de cette beauté. Je suis aussi formée en permaculture et en jardinage au naturel.

L’association La Brie des jardins s’est créée en 2018. Des passionnés de jardinage qui organisaient depuis 10 ans un troc de plantes ont décidé de se formaliser en association. Nous sommes situés en Seine et Marne. L’objectif principal de l’association est la préservation de la biodiversité. Notre leitmotiv : Le jardin comme corridor de la biodiversité.

Comment avez-vous connu le réseau du Graine Île-de-France ?

C’est moi qui en ai parlé à l’association car il y a quelques années, quand je cherchais des formations qui puissent me donner des outils ou me faire réfléchir sur l’EEDD, je suis tombée sur le GRAINE. Je me suis inscrite à la Newsletter générale et à force de les lire, je me suis dit que ce serait dommage de pas intégrer le réseau. J’en ai donc parlé au bureau qui était enthousiaste à l’idée de rejoindre le réseau.

Quelles actions EEDD menez-vous ?

Nous menons plusieurs types d’actions :

  • Pour les adhérents et le grand public, nous organisons des ateliers, des conférences, des balades tout au long de l’année, une à deux fois par mois. Chaque année, nous travaillons autour d’un thème. Cette année : l’art à portée de jardin.
  • Pour les enfants ou les publics sociaux, nous proposons des ateliers, des « classes vertes »sur une semaine ainsi que des accompagnements sur le long terme dans la mise en place d’espaces de biodiversité dans les écoles.

L’objectif est de permettre à chacune et chacun de créer un lien avec la nature en l’observant, en comprenant son fonctionnement.

Les rencontres organisées permettre de se motiver mutuellement sur certains sujets afin d’avancer.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le GRAINE ?

Nous avions envie de faire partie d’un réseau afin de rencontrer d’autres structures qui travaillent sur les mêmes thèmes et aspirations que nous, notamment pour se sentir moins seul car sur notre secteur il y a peu d’associations qui travaillent sur ce sujet.

Aussi, faire partie d’un réseau non seulement amène de l’oxygène et de la réflexion qui permet d’aider à avancer mais également permet à ce réseau d’avoir du poids dans le paysage de l’EEDD.

Que souhaitez-vous pour l’EEDD d’ici 2030 ?

Nous militons pour des actions concrètes. Par exemple, pourquoi pas instaurer des modules EEDD au même titre que les maths ou le français dans les écoles.

Nous sommes situés dans un milieu rural. Il y a beaucoup de petites communes et pourtant malgré le fait que l’on soit entourés de nature, ces questions là ne sont pas souvent abordées, elles sont souvent refusées par les mairies je dirai plutôt : ce n’est pas toujours la priorité des mairies. Nous souhaitons que dans chaque mairie d’ici 2030, une personne soit en charge du sujet.

C’est la contradiction de là où l’on vit. Nous sommes entourés par la nature, au final, nous ne nous rendons pas compte de cette chance et que la biodiversité est en danger.

L’engagement des enfants, ça commence aujourd’hui.